mardi 26 novembre 2013

Iguazu

Le vol qui m'a fait découvrir pour la première fois la terre sud américaine, m'avait déjà imressionné par l'immensité des étendues forestières. Cette fois ci, je reprends un avion pour visiter les fameuses chutes de l'Iguazu et rien que le survol des chutes et l'impression d'un atterrissage dans la canopée donne le ton, ici c'est la jungle!
Destination touristique, certe, mais la petite ville agréable de Puerto Iguazu, ses habitants et ses oiseaux me plongent pour la première fois dans une ambiance continentale que j'étais venu chercher. Ici c'est encore l'Argentine, mais déjà un peu le Brésil ou le Paraguay, mais c'est surtout le territoire des Guaranis. Quant à la nuit, elle appartient à quelques klaxons, aboiements, mais surtout aux bruits de la jungle...



Quant pour la première fois, tel un explorateur remontant le fleuve avec 50 autres touristes sur un speedboat, j'ai aperçu les chutes, j'ai commencé à tout oublier autour de moi, magnétisé par ce décor hallucinant, paradisiaque et d'une puissance phénoménale. 
Un jour j'irai à Iguazu... C'est là, maintenant, je suis dedans même!!! Le bateau fait une halte, on prend des photos, on met son kway, et on va prendre la douche... Trippant, flippant, exaltant!!! Je hurle comme un singe, ouvre la bouche pour essayer de respirer mais des litres d'eau s'infiltrent, je crache, je sais plus ou me mettre mais je rigole comme un gamin au Luna Park... Heureusement on en sort... pour prendre un peu de distance et nous donner à peine le temps de réaliser que l'on va y retourner... Une chute plus grosse encore, un bruit de dingue, des baignoires nous tombent dessus et certain touristes sont à la limite de la crise cardiaque, les mêmes qui prennaient fièrement la pose photo avant sont maintenant terrorisés, d'autres se joignent à mes hululements... On se retire en essayant de compter le nombre d'arcs-en-ciel et de reprendre la mesure de la réalité... Plus besoin de prendre de douche jusqu'à la fin de ma vie!


Des deux côtés des chutes, nous sommes dans un parc naturel binational, il est aussi facile de se promener sur les sentiers et pontons du côté argentin que brésilien, mais pas le même jour. On se fait chopper des chips par des coatis, regarder de haut ou de bas par des toucans, singes, caïman et tortues... Et puis il y a ces millions de papillons qui semblent sortir de la forêt pour vous guider, dans un enchantement jusqu'à la Garganta del Diablo, la partie la plus puissante des chutes, ou a plusieurs reprise je dois fermer les yeux pour reprendre mon souffle et me dire encore plusieurs fois: je suis à Iguazu!


Le côté brésilien est aussi spectaculaire, mais on y va plus pour la vue panoramique des chutes et une puissante introduction dans les gorges du diable. Je suis heureux de me savoir en territoire brésilien, mais je réserve ce géant pour la fin de mon voyage.


Un saut dans la ville de Ciudad del Este au Paraguay pour voir les marchés de matériel électronique contrefait ou tombé du camion... Ce pays bien plus bordélique semblent faire fi de toute critique et menace politique quant à sa capacité de trouver et de vendre du matériel qui ne lui appartient pas. Ciudad del Este, ou les voleurs du monde entier, chinois, européens ou américains se retrouvent pour faire de bonnes affaires... J'ai hésité à m'acheter une vrai Porsche Cayenne pour 8000.-Chf ou un faux Iphone 5s, mais je me suis fait rouler pour un câble USB... Ici c'est la grande foire au n'importe quoi, mais c'est assez drôle et hallucinant. 


Le taxi que l'on a loué avec 3 autres argentins nous fait un crochet par le barrage d'Itaipu, ici on a un sentiment controversé en s'imaginant les hectares de forêt détruite, les populations humaines et animales indigènes deplacées afin de rassasier la voracité énergétique de deux pays entier. La totalité de l'énergie électrique du Paraguay passe par deux turbines gigantesques. Quant au reste des 18 autres turbines, elles fournissent 25% de l'énergie que consomment 280 millions de brésiliens... Et ces derniers en demandent encore plus... L'homme a de magnifique atouts destructeurs mais dans 100'000 ans ou moins, ces édifices de béton se seront certainement rendu à la jungle...
Pour l'instant je profite pleinement de cette énergie pour vous conter cette nature magnifique qui m'impressionne, et pour vous embrasser sans contradiction.

Suerte



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